elastic heart + serën&tala

T’suis Serën. Silencieuse. T’sais que ce soir t’dormiras en sécurité. Que t’seras bien. Chez lui. Avec lui à tes côtés. Alors c’est avec confiance et sérénité que t’le suis. Ta main dans la sienne. Précieuse et réconfortante. T’reste silencieuse tout le long du trajet. T’échange quelques regards. Quelques sourires qui se veulent rassurant. T’sais que maintenant avec Serën se ne serait plus comme avant. Ce soir vous avez créé ce lien. Ce lien unique. Qui vous reliez pour longtemps. T’sais qu’il ne sera plus qu’un collègue. Il sera plus. Beaucoup plus. Il a fait et dit des choses. Que même des personnes que t’connais depuis plus longtemps n’aurait jamais fait. T’appréciais Serën. Et t’sais qu’il va prendre une grande place dans ta vie. La tienne et celle de ce bébé. T’le suis jusqu’à chez lui. T’rentre dans son appartement. Sans même le faire exprès tu laisses échapper un p’tit rire. Car ta première pensée fut que l’endroit était petit. Ce n’était absolument pas une critique ou quoi que ce soit. Au contraire. C’est juste que t’vivais normalement dans un manoir. Celui de Merliah depuis quatre ans. Alors t’avoue avoir l’habitude de quelque chose de plus grand. Mais t’trouve le lieu très joli et agréable. T’enlève tes chaussures et ta veste. « t’as un joli appart’ serën ! merci beaucoup ! ». C’était la vérité. T’mentais pas. T’le remerciais encore. De t’accueillir ce soir dans son humble demeure. Tu passes ta main sur ton visage. T’dois vraiment avoir une tête horrible. Ressemblait à rien du tout. T’poses ton regard sur lui. Doux.   « j’peux emprunter ta salle de bain s’il te plaît ? ». Déjà tu demandes par pur et simple politesse. Et ensuite parce que t’ignore complètement où elle se trouve.

T’arrive chez lui. T’rentre dans son chez lui. C’est p’tit. Enfin comparé à ce que t’connais. Ton habitude. Mais t’trouve ça agréable. Confortable. Douillé. Rassurant. T’aime. Un sourire qui se dessine sur tes lèvres pour répondre au sien. T’lui demande si t’peux emprunter sa salle de bain. T’dois vraiment avoir une sale tête. T’le remercie. Et tu traverses le couloir. T’pousse la porte. T’te regarde dans la vitre. Bon Dieu. T’es vraiment horrible. T’enlève tes vêtements. Et t’vas sous la douche. T’laisse l’eau couler. Couler sur toi. Te recouvrir. Glisser sur ta peau. Ta main qui se repose sur ta joue. Souvenir douloureux. Puis elle descend sur ton ventre. Ton bébé. Un soupir. Tes cheveux roses trempé. Ton corps trempé. T’éteins l’eau. T’attrape une serviette qui te semble propre. Tu l’enroule autour de toi. T’commence à te sécher. T’essore tes cheveux dans la baignoire. Puis t’regarde autour de toi. T’te mords la lèvre inférieure. T’ouvre la porte de la salle de bain. Fait quelques pas dans le couloir. Un sourire qui se dessine sur ton visage. Amusée. Quand tu l’entends fredonner. T’arrive finalement dans le salon. La serviette toujours autour de toi. « en dirait un vrai chef cuisinier comme ça… ». T’le taquine. Ton regard azur qui se pose sur lui. Puis comme une gamine qui en demanderait trop. « t’aurais s’il te plaît un habit à me prêter ? désolé d’abuser de ta gentillesse ainsi ! ». T’es encore désolé. Oui. Toujours. Tu t’en veux de l’avoir embarqué dans tout cela. Mais à la fois t’es heureuse de l’avoir dans ta vie à présent. Confiance mutuelle. Soutient mutuel. Un p’tit sourire timide se dessine sur tes lèvres.

Ta douche t’as fait du bien. T’débarques ensuite dans la cuisine. Ta serviette autour de toi. Cela ne te dérange pas d’être ainsi devant lui. T’as ta serviette. T’étais pas complétement nu. T’lui demande s’il n’a pas quelques choses pour toi. Pour te vêtir. Alors qu’une odeur de ce qu’il est en train de préparer. T’le suis. Jusqu’à sa chambre. Il te sort un tee shirt et un short. T’hoche la tête quand il te dit que t’pouvais fouiller si jamais. T’le remercie. T’le vois, déplacer un carnet qui était posé sur la commode dans un tiroir. Attisant doucement ta curiosité. Il te laisse, pour que t’puisses te changer tranquillement. T’enfile le haut qui te va suffisamment grand. T’reste ainsi. T’te mord la lèvre inférieure. Te retenant d’aller récupérer ce carnet qu’il a voulu te cacher. Ton regard qui se pose sur la porte et sur le tiroir. A tour de rôle. T’avais pas le droit de fouiller ainsi. T’avais pas le droit de te montrer autant curieuse. Puis tu soupires et laisses tomber. T’pouvais pas. La porte de sa chambre qui se referme derrière toi. Il avait déjà préparé la table sur la table basse. T’réalises soudain que t’meurt de faim. Ton sourire qui se dessine doucement sur tes lèvres. Tu le rejoins dans la cuisine. Ca sent bon. « t’veux que je t’aide à quelque chose ? ». T’pense que tout est déjà prêt. Mais t’demandes par politesse. Puis avec ton tact habituel. T’étais pas du genre à garder pour toi. T’parle. « t’sais t’peux me parler aussi si ça va pas ou quoi ? j’crois que tu connais un peu trop les malheurs de tala…mais t’as le droit aussi de me parler…j’sais aussi écouter … ». Un sourire qui se dessine sur tes lèvres. Ton regard qui se pose sur lui.

T’le rejoins dans la cuisine. Seulement vêtu du haut qu’il t’a prêté. Mais qui te vas suffisamment grand pour ne pas en montrer de trop. Et puis t’étais pas du genre à être gêné. Il n’a pas besoin de ton aide tout est prêt. Il sert le dîner sur la table basse. Il s’installe par terre. Tandis qu’il t’invite à t’installer en face sur le divan. Tu t’installes alors. Tu commences à manger tes pâtes qui étaient très bonne d’ailleurs. Et tu te rendais compte que t’avais vraiment. Vraiment très faim. Puis t’lui confie qu’il peut te confier ce qu’il veut. Que t’seras là pour écouter. T’lui avais tellement tout déballé de ta vie. Tes malheurs de ces derniers temps. Il en avait le droit aussi. T’continue à manger tes pâtes en l’écoutant. « je t’ai bien embêté avec mes histoires…cela va  dans les deux sens t’sais…t’as été là pour moi, alors qu’on se connaît pas vraiment, t’as lâché ce que t’étais en train de faire pour venir me voir, t’m’invites chez toi, m’offre un repas… ». T’marques une pause. « alors j’serais là aussi pour toi, n’importe quand ! ». T’es vraiment sincère. Un sourire qui se dessine doucement sur tes lèvres. T’oublieras pas. C’est là dans ta tête. Ce qu’il a fait pour toi. C’est énorme. Peu de monde l’aurait fait. Alors t’sais. T’sais très bien que rien ne sera plus comme avant entre vous deux. Et t’seras là aussi pour lui. T’as beaucoup de défauts. De gros défauts. Mais ça t’oublie pas.   « tes pâtes sont très bonne ! ». C’était vraiment le cas. D’ailleurs t’avais bientôt fini ton assiette.